RESERVOIR A est un interstice de matière où la vie se développe. Un cadre dans lequel se déploient des scénarios, des possibles.

RESERVOIR A apparait en 2007 sur le territoire de la ville de Charleroi.

Dans les années 1980, Charleroi est une ville à l’architecture cachée car noire et niée, une ville où la notion d’espace public se limite à celle de parking et dont l’autoroute urbaine circulaire leur offre une vision et un son particuliers. Une expérience atypique de l’espace urbain qui imprime chez les architectes le goût pour l’infrastructure, la rudesse et la beauté de la tristesse.

Depuis 2018 RESERVOIR A s'est ouvert à d’autres territoires et à d’autres collaborations afin de proposer des alternatives au gâchis généralisé de nos paysages.

RESERVOIR A ambitionne d’agir sur le territoire selon une démarche articulant les questions de la construction à celles de la dimension artistique. C’est une approche centrée sur la matérialité de l’architecture (les matériaux, la couleur, la lumière) pour que le projet génère une réponse à la commande valorisant son contexte. C’est une architecture où le détail constructif est l’endroit précis où se loge la subtilité du désordre et de l’accident, nécessaire pour constituer une architecture hors du temps.

RESERVOIR A choisit de mettre en oeuvre les matériaux pour ce qu’ils sont. Au même titre que la couleur qui apparaît comme une couche supplémentaire utile à appréhender l’espace. Une influence de l’artiste Jean Glibert avec qui Julien Dailly a acquis son approche sensible de l’espace. Quant à l’image, elle n’est que narration, exemplifiant la vie qui doit se développer dans l’interstice.